Qu’est-ce que le web décentralisé?

Le dynamisme de l’économie numérique actuelle est au point mort. La centralisation d’Internet est plus forte que jamais, et sa domination favorise les acteurs qui posent problème à l’innovation elle-même. Les GAFA bénéficient de plusieurs leviers qui présentent un maximum de barrières à l’entrée pour les acteurs cherchant à concurrencer les GAFA. En France, les 10 applications mobiles les plus visitées dans les app stores appartiennent toutes aux GAFA.

Un Web décentralisé basé sur la technologie blockchain permet une résurgence pendulaire après des années de centralisation lorsque les GAFA dominaient Internet.

Au cœur de ce nouveau web se trouve une pléthore de technologies qui contredisent la logique du web actuel : la blockchain. Quelques caractéristiques clés du Web décentralisé doivent être soulignées.

 

 1/ Ce web est constitué d’applications dites décentralisées. Contrairement aux dirigeants des GAFA, les créateurs d’applications décentralisées n’ont aucune autorité unilatérale sur le comportement des utilisateurs (comme la censure du contenu) ou la manipulation des applications (la possibilité de changer unilatéralement les règles du jeu). algorithme). , une fonctionnalité ou des conditions d’utilisation que Facebook a imposées aux médias début 2018). Dans la blockchain, les créateurs d’applications décentralisées ne sont plus les maîtres absolus.

 

2/ Les acteurs du web d’aujourd’hui sont maîtres des données de leurs utilisateurs et doivent parfois signer des conditions d’utilisation très disproportionnées, mais dans le web décentralisé cette logique est inversée. Les internautes peuvent récupérer leurs données personnelles et leurs identités numériques. 

 L’absence de normes d’identité sécurisées et ouvertes est l’une des failles majeures des protocoles développés par les fondateurs d’Internet. De ce fait, l’identité numérique de chaque internaute est partagée non seulement par Facebook (qui gère les identités numériques de 2 milliards d’individus), mais aussi par Google (via les contacts Gmail, etc.), Amazon (notamment via l’historique des achats), et d’autres , fragmenté en plusieurs services captifs. )Tel 

 Le Web décentralisé se concentre sur une approche holistique basée sur des concepts clés plutôt qu’une approche cloisonnée où ces identités sont contrôlées par chaque plate-forme. Chaque utilisateur peut ainsi choisir les services qui accèdent à ses données, monétiser certains accès, et révoquer l’accès si nécessaire. Leurs identités deviennent multiples. Selon le contexte (financier, social, professionnel, etc.), certains aspects d’une identité numérique peuvent être présentés sans avoir à présenter toute l’identité.

 

3/ La blockchain permet de lever un obstacle jusqu’alors insurmontable : la valeur rare peut être transmise sur Internet de pair à pair sans duplication.

A titre d’illustration, laissez l’Internaute A envoyer un fichier (document, vidéo, etc.) à l’Internaute B sur Internet. L’internaute B reçoit une copie du fichier au lieu du fichier lui-même. L’Internaute A conserve ses fichiers. Cependant, bien que ce système soit bon pour les fichiers échangés sur Internet, il ne nous permet pas de conserver des actifs précieux en raison de leur rareté. Si l’internaute A envoie 1 euro à l’internaute B et conserve en même temps cet euro, il perd de la valeur. L’Internet tel qu’il est conçu élimine donc la possibilité de diffuser la rareté numérique de pair à pair sans passer par une autorité centrale telle qu’une banque.

C’est cet obstacle que la blockchain et les crypto-actifs, dont Bitcoin est la première incarnation, résolvent.

 Actifs cryptographiques : le cœur du Web décentralisé

 Les actifs cryptographiques jouent un rôle clé pour permettre l’émergence et la consommation d’applications décentralisées qui composent ce nouveau Web. Ils sont un outil de collecte de fonds (par ICO) et également l’un des éléments essentiels lors de l’exécution d’un projet Web décentralisé.

Le terme cryptoactifs comprend tous les actifs qui peuvent être émis et échangés sur la blockchain.

  • D’une part, les crypto-monnaies telles que Bitcoin qui permettent le fonctionnement de blockchains publiques.
  • Les tokens, d’autre part, fonctionnent principalement sur des chaînes de blocs publiques. Les crypto-actifs doivent être considérés comme une nouvelle classe distincte d’actifs qui sont fondamentalement différents des autres actifs. 

Comme l’a montré l’investisseur Chris Burniske dans son livre fin 2017, Cryptoactifs : The Innovative Investor’s Guide to Bitcoin and Beyond, Bitcoin s’échange avec d’autres actifs (actions S&P 500, pétrole, or, bons du Trésor américain, immobilier, etc.) est très peu corrélée). Un regard sur le comportement du bitcoin de 2011 à 2017 révèle son indifférence au comportement des classes d’actifs traditionnelles.

Ce nouveau réseau est constitué de nouveaux acteurs suivant une nouvelle logique économique. Un crypto-actif où le jeton est au cœur de la nouvelle économie numérique émergente. Ils permettent de nouvelles stratégies, de nouveaux modèles commerciaux et un partage plus décentralisé de la valeur. D’où l’émergence d’une « économie de jetons » qui crée de nouveaux acteurs et de nouveaux champions.

Le mécanisme des tokens permet également d’envisager d’autres usages que le web pur. Les actifs financiers et immobiliers sont donc « tokenisables », ce qui signifie qu’ils peuvent être numérisés pour créer des parts de propriété et effectuer des transferts de propriété quasi instantanés (voir À propos de la tokenisation). La numérisation des actifs sous forme de jetons correspond à la numérisation des informations rendue possible par Internet. Les entreprises elles-mêmes peuvent profiter de cette opportunité en « tokenisant » certaines de leurs activités.

Le web décentralisé et les jetons représentent une belle opportunité pour la France et l’Europe, qui peinent à suivre le rythme de l’économie numérique actuelle. D’autant que les valeurs de ce nouveau web sont alignées sur celles de la France et de l’Europe. Conditions de confidentialité, répartition des ajouts de valeur créés ou concurrence équitable en matière d’innovation.

 

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